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  L'Inde







 
 
Inde du Nord : Le Gange à Bénarès ou Varanasi 
 
 
Nous voici à Varanasi, appelée Bénarès au temps des colonies anglaises. C’est l'une des sept villes saintes de l'hindouisme. Se baigner dans le Gange à Varanasi est censé ressourcer le fidèle, le purifier de tous les péchés passés, présents et à venir, grâce à la naissance de la déesse Ganga sur la Terre. Enfin, son incinération sur les ghats permet de le libérer du cycle des réincarnations.  
 
Le nom actuel de Varanasi vient de deux rivières, la Varuna et l'Assi. Par le passé la ville s'est aussi appelée Kashi la Lumineuse par les dévots hindous et aurait été fondée par Shiva.  
 
Les ghats sont les marches qui plongent dans le fleuve et qui servent aux bains rituels des hindous. Certains ghats sont réservés à la crémation des morts. Il y a une centaine de ghats le long du Gange.  
 
 
 
Le Gange 
 
Le Gange - forme francisée de Gangâ - est un fleuve important (sa longueur varie suivant les sources de quelque 2 500 à quelque 3 000 km) dans l'Inde du Nord. Son bassin couvre 907 000 km² et son delta commun avec celui du Brahmapoutre 110 000 km². Le Gange fait partie des sept rivières sacrées de l'Inde. 
 
Longueur : 2 510 km  
Débit moyen : 14 270 m³.s-1  
Surface du bassin : 907 000 km²  
Se jette dans le golfe du Bengale 
Pays : Inde - Bangladesh 
 
Trajet  
 
Il prend sa source au glacier Gangotri à 6 600 m d'altitude dans l'Himalaya où il porte le nom de Bhâgiratî. À 210 km de sa source, il conflue à Devaprayâga avec le torrent Alaknandâ descendant du Nanda Devî à 7 800 m pour former le Gange proprement dit. 
 
Il coule ensuite depuis Haridwâr situé à 300 m d'altitude à travers la plaine indienne du nord, appelée plaine gangétique, perdant ce peu de dénivelé en s'écoulant sur le reste de son cours tout en collectant un certain nombre d'affluents comme la Yamunâ (1 300 km), la Ghaghrâ (1 080 km) à Châpra, le Gandak (700 km) à Hajipur, la Râmgangâ (640 km) peu avant Allâhâbâd, la Son ou Sone (784 km) à Patna, la Dâmodarâ ou Dâmodâr (541 km) au sud de Kolkata, la Koshî (700 km) près de Bhagalpur, la Gumtî ou Gomatî (675 km) près de Vârânasî. 
 
Il se jette alors dans le golfe du Bengale en formant un important delta appelé Sundarbans, où il se mêle au Brahmapoutre. Une branche de ce delta forme la Hûglî qui arrose Kolkata, l'autre branche majeure qui coule au Bangladesh se nomme Padmâ avant de se joindre au Brahmapoutre. 
 
Lorsqu'il arrive dans la région de Calcutta, il change de nom et est appelé Hoogly ou Hougli. Il devient alors une rivière où il est dangereux de naviguer, soumise aux marées et aux moussons maritimes, dont les fonds changent en permanence. 
 
Signification religieuse 
 
Le Gange est considéré comme sacré par les hindous: L'immersion dans le Gange lave le croyant de ses péchés et la dispersion des cendres dans le fleuve peut apporter une meilleure vie future et même permettre d'atteindre plus tôt la moksha ou délivrance, c'est-à-dire la sortie du monde phénoménal. 
 
Les dévots hindous font des pèlerinages pour se baigner dans ses eaux et pratiquer la méditation sur ses rives. Plusieurs sites sacrés hindous se trouvent le long des rives du Gange, comme Haridwâr (ou Hardwâr) et Vârânasî (parfois appelé Kâshî ou Bénarès). 
 
La Yamunâ, une rivière importante et presque aussi sacrée, est un affluent du Gange, qu'elle rencontre près d'Allâhâbâd. Tous les douze ans se tient, au confluent des deux cours d'eau un rassemblement important, la Kumbhamelâ dont la dernière en 2001 a vu passer 70 millions de personnes sur une période de temps de 6 semaines. À ces deux cours d'eau s'adjoint la Sarasvatî, la rivière mystique et invisible, dans la croyance hindoue. 
 
Écosystème, pollution et utilisation  
 
Malgré une pollution déjà soulignée par l'écrivain américain Mark Twain lors de son passage dans la ville de Vârânasî, au siècle dernier, le Gange est un écosystème riche et particulier qui comporte notamment deux espèces de dauphin, le dauphin du Gange ou Platanista gangetica et le dauphin de l'Irrawaddy ou Orcaella brevirostris et un requin d'eau douce, le Glyphis gangeticus. 
 
Le fleuve comporte deux barrages principaux. Le premier près d'Haridwâr détourne une grande partie de l'eau de fonte himalayenne dans le canal supérieur du Gange, construit par les Britanniques en 1854 pour irriguer les terres environnantes. Ce détournement des eaux est la cause principale de la détérioration de la navigabilité du fleuve. L'autre barrage est une centrale hydroélectrique près de Farakka, près du point d'entrée principal du fleuve au Bangladesh et qui détourne une partie des eaux vers la Hûglî. Le barrage est une source de conflits entre l'Inde et le Bangladesh depuis sa construction en 1975. 
 
On estime que chaque jour le Gange reçoit les restes de quelque 475 cadavres humains ainsi que de 1 800 tonnes de bois utilisées pour les crémations, auxquels s'ajoutent les 10 000 carcasses d'animaux qui y sont abandonnées, ce qui est une importante cause de pollution. Diverses méthodes ont été envisagées pour aider à sa dépollution, comme l'installation de stations d’épuration et leur raccordement à des centaines de kilomètres d’égouts, la construction de milliers de toilettes publiques et de crématoires électriques - comme ceux de Vârânasî - mais ils ne sont guère utilisés que par les indigents. Il a été aussi opéré à des lâchers de milliers de tortues nécrophages pour que celles-ci puissent dévorer les cadavres insuffisamment brûlés, mais les reptiles ont été capturés et consommés par les riverains pauvres. 
 
En 1985, le Gange a été proclamé « héritage national » et une Autorité centrale du Gange fondée. Les premières analyses qui ont été effectuées l'année suivante dans un affluent où se déversent les égouts de Vârânasî et qui se jette lui-même dans le fleuve en aval de la ville ont révélé un taux de coliformes fécaux de 1,5 million d'unités par décilitre, le maximum autorisé étant de 500 unités. 
 
La capitale New Delhi déverse quotidiennement dans la Yamunâ 250 000 mètres cubes d'eaux usées domestiques et 20 000 mètres cubes d'eaux usées industrielles qui finiront par se déverser dans le Gange. La ville avait pourtant été dotée dès 1937 d'une première station d’épuration. 
 
Le Gange possède cependant des capacités d'autoépuration (ou autodépollution) conséquentes, c'est-à-dire que par l'action des bactérie et le transfert d'oxygène depuis l'atmosphère par la surface du fleuve, une grande partie de la pollution organique peut être éliminée en quelques kilomètres. Cette autoépuration n'empêche pas que sa qualité soit très dégradée par ces rejets. 
 
Source: Wikipedia 

   
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Modifié en dernier lieu le 14.10.2012
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